Source de l’article : lerevenu.com
«Dois-je vendre mes actions ou en acheter ?» «Le rendement de mon assurance vie va-t-il encore baisser en 2020 ?» «L’immobilier profitera-t-il de la crise boursière ?» Le Revenu répond, en toute indépendance, à cinq questions souvent posées sur notre plateforme multimédia (service réservé aux abonnés) depuis la chute du CAC 40 le 24 février.
Après le recul de 35% du CAC 40 en trois semaines, est-ce le bon moment pour débuter en Bourse ? Dois-je reporter mon investissement en SCPI en attendant d’y voir plus clair ? Si mon assureur perd de l’argent sur les marchés financiers, la baisse du rendement de mon contrat d’assurance vie en euros va-t-elle s’accélérer ?
Ces questions d’internautes postées sur la plateforme multimédia du Revenu au cours des 24 dernières heures sont représentatives des préoccupations des épargnants en ces temps de forte volatilité boursière et de crise sanitaire mondiale. L’inquiétude est forte et compréhensible.
Le Revenu entend y répondre.
Voici cinq interrogations qui reviennent fréquemment, nos réponses et conseils pratiques pour traverser le mieux possible cette période troublée, voire profiter d’opportunités en matière de placements qui ne manqueront pas de se présenter comme toujours en période de crise.
Dois-je vendre mes actions maintenant ?
Il n’est jamais bon de céder des titres ou des unités de compte de contrat d’assurance vie dans la précipitation.
Si vous avez besoin de votre capital dans un avenir proche ou êtes très chargé en actions par rapport à votre profil de risque, «coupez vos positions» sur rebond quand le CAC 40 sera dans la zone des 4.400 points
Dois-je profiter de la chute des Bourses pour acheter des actions ?
«On n’attrape pas un couteau qui tombe». Le vieil adage boursier reste d’actualité. Ceci dit les épargnants peu ou pas investis en Bourse et les plus opportunistes dotés d’une bonne acceptation du risque peuvent profiter de la chute des cours pour commencer à effectuer des achats à bon compte dans la zone des 4.000 points.
Priorité aux grandes sociétés, parmi les plus solides : Air Liquide, L’Oréal et LVMH. La relative bonne résistante des Bourses américaines qui ont moins reculé que leurs homologues européennes depuis le début de la crise du coronavirus, doit vous inciter à mondialiser vos portefeuilles (PEA, compte-titres ordinaire, contrat d’assurance vie multisupport).
Le Revenu recommande d’investir 20% en actions américaines et 15% en actions émergentes (plus d’informations dans Le Revenu Placements de mars 2020 en vente en kiosque).
Pensez aussi à intégrer dans vos décisions d’investissement des critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG). Coronavirus ou pas, les fonds labellisés ESG sont amenés à se développer.
La gamme de trackers ESG de BNP Paribas est l’une des plus aboutie. Nous vous recommandons en particulier : BNP Paribas Easy MSCI USA 5% (LU1659681586) et BNP Paribas Easy MSCI World 5% (LU1291108642)..
Le rendement de mon contrat d’assurance vie en euros va-t-il baisser ?
Avec ou sans crise sanitaire, la baisse du rendement des fonds en euros devrait se poursuivre. Le Revenu prévoit pour 2020, une performance moyenne autour de 1%, contre 1,4% en 2019 (chiffre provisoire).
La baisse du rendement pourrait même s’accélérer car depuis le début de l’année le taux des obligations d’État à 10 ans (la fameuse OAT), qui sont achetées par les assureurs vie, est repassé en territoire fortement négatif (le fort rebond des derniers jours l’a toutefois ramené en territoire positif mais pour combien de temps ?).
Autres certitudes : la volatilité des marchés va accroître les écarts de performance entre les bons et les mauvais contrats. Privilégiez les contrats récompensés d’un Trophée du Revenu.
Faut-il acheter de l’or pour se protéger d’une éventuelle crise systémique ?
L’or ne prospère plus automatiquement par temps de crise. En trois semaines (entre le 24 février et le 16 mars), Napoléon 20 Francs, lingot en euros et once d’or en dollars n’ont pas gagné un centime. Ceux qui ont des Napoléons peuvent les conserver et ceux qui n’en possèdent pas se constituer un bas de laine de précaution dans une optique de diversification.
Mais nous continuons à penser que le métal jaune ne doit pas représenter plus de 5 à 10% de vos placements. N’oubliez pas : l’or ne rapporte aucun revenu, pose des problèmes de conservation et, comme il n’y a pas de cours officiel, la revente est parfois délicate.
Tout est à l’appréciation de l’acheteur qui peut refuser vos pièces et autres lingots pour un motif plus ou moins recevable : rayure, sachet non scellé, absence de facture attestant du montant et de la date d’achat, etc.
L’or papier (trackers, certificats) ne permet pas de profiter pleinement de l’attribut valeur refuge de l’or. Car en cas de crise systémique, l’émetteur du produit financier peut faire faillite.
Où placer son argent dans ce contexte caractérisé par un manque de visibilité et d’opportunités évidentes ?
Profitez de la chute des Bourses pour faire le point sur vos placements et vous assurer qu’ils sont bien adaptés à vos objectifs patrimoniaux. Dans l’ensemble, nous vous conseillons une grande prudence. Privilégiez le fonds en euros de vos assurances vie, un placement tout sauf «rouillé».
Conservez d’abondantes liquidités pour saisir les opportunités de placements qui ne manqueront pas de se présenter plus tard dans l’année 2020.
Si vous êtes trop exposé aux actions par rapport à votre profil d’investisseur, il n’est pas trop tard pour prendre une partie de vos bénéfices.
Le Revenu reste confiant dans le potentiel de la Bourse à long terme.